L’addiction aux certitudes : comment y faire face ?

L’addiction aux certitudes : Ce qu’elle nous coûte et comment s’en sortir

Dans son livre “l’addiction aux certitudes”, Daniel Fabre veut nous amener à prendre conscience que nos pensées sont très et trop souvent dictées par des certitudes, des dogmes. Il nous pousse dans nos retranchements, nous amène sur le chemin de la pensée ouverte, celle où nous ne devons pas seulement nous arrêter sur un fait, mais sur une réflexion personnelle.

Tout au long du livre, il va tenter de nous présenter notre attachement aux certitudes. Il va nous expliquer combien biologiquement nous sommes attachés à nos émotions et comment l’utilisation d’un seul mot, le verbe “être” peut transformer le sens d’une phrase en certitude.

Il mettra en avant la notion d’argent : son histoire et son impact sur le monde dans lequel nous vivons. L’être humain veut toujours plus, dépenser moins, et pourtant, les ressources pour répondre aux besoins de chacun sont omniprésentes. Mais pas assez pour la convoitise et la possession.

S’enchaînera une succession d’exemples de transes hypnotiques au travers du siècle :

• L’occident est attaqué par des armes biologiques…
• Les caisses de l’état sont vides…
• La grippe aviaire a imposé la destruction des élevages…
• Vaccinons tous les Français contre la grippe H1N1…
• Trop de fonctionnaires en France…

Nous pouvons devenir sensibles à ce que l’on pense. Adoptons les attitudes de la pensée non-dogmatique.

Tentons ici d’éliminer nos certitudes, ou du moins d’y prendre le chemin.

Tout d’abord, il faut comprendre que toute notre vie est gérée par 3 types de motivation :

• Motivation de sécurisation = besoin de sécurité, de confiance

Satisfaction des besoins psychologiques et biologiques (être nourri, protégé, désiré, accepté, avoir des valeurs)

• Motivation d’innovation = besoin d’inventer, de récompenses

Plaisir d’autonomie, de surmonter les difficultés, de démontrer ses aptitudes, faire preuve de création, alimenter sa confiance en soi

• Motivation d’addiction = recherche de situations de dépendance

Doux mélange de plaisir et de frustration, s’oppose à la pulsion de devenir libre et autonome

Nos motivations grandissent et se développent au fur et à mesure que nous avançons dans la vie.

De notre naissance à notre existence de jeune adulte, nous comblons nos besoins de sécurité. Notre entourage proche nous apporte la nourriture, la protection et l’éducation. À leur contact, nous créons des valeurs qui nous sont chères et que nous suivrons une bonne partie de notre vie.

Mais cet environnement nous aura peut-être façonné à une seule manière de penser !

Nos besoins satisfaits, on ressent l’envie de se mettre en difficulté. On entre en phase de test, de provocation, de création. On veut vivre par soi-même, pour soi-même.

N’est-ce pas le bon moment pour se poser les bonnes questions ? Devenir sensible à ce que l’on pense. Adopter les attitudes de la pensée non-dogmatique.

Comment faire ?

Trouvez des exemples de transes hypnotiques. Vous pouvez vous inspirer des exemples cités plus haut. Prendre des sujets d’actualité qui vous tiennent à cœur. Des situations de votre vie personnelle.

Maintenant : rechercher les preuves contraires.

Posez-vous les questions suivantes :

1. D’où vient l’information ?
2. Comment a-t-elle était validée ?
3. Quels sont les problèmes qu’elle permet de résoudre ?

Vous devez utiliser les attitudes de la pensée non-dogmatique :

• Préciser, expliciter, définir, distinguer ;
• Repérer et raréfier le verbe être, qui transforme le sens d’une phrase en certitude ;
• Rechercher les contres évidences ;
• Prendre en compte les effets de sa propre subjectivité, ses désirs, ses peurs, sur sa pensée.

Il faut sentir ce que l’on pense et penser ce que l’on sent.

La pensée ouverte vous permet :

1. D’être explicite, de préciser vos propos, de chercher des définitions, d’opérer des distinctions ;
2. De formuler des hypothèses, des questions ouvertes, d’utiliser les mots “peut-être”, “il me semble”, “pour le moment”, à penser moins fermement ;
3. De rester critique, de chercher les limites de leur validité, de gagner la liberté de faire évoluer votre pensée ;
4. De prendre conscience de l’effet de vos dires.

Contrairement à la pensée fermée, qui vous pousse à :

1. Etre implicite, dans le flou et les amalgames ;
2. Affirmer, fabriquer des vérités absolues avec le verbe être, créer ainsi une pensée que vous ne pouvez changer ;
3. Faire des généralités abusives ;
4. Etre possédé par la pensée du moment.

On utilisant le plus souvent possible dans votre quotidien cette nouvelle manière de penser, vous vivrez plus libre.

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